Burnout Professionnel : son origine et ses 5 piliers de guérison

Le BURNOUT : qu’est ce que c’est ?

Article écrit par la Coach naturopathe spécialisée en Neurosciences, Stéphanie Griset.

Je choisis aujourd’hui d’écrire un article qui m’a parlée intimement en vous faisant part de mon expérience personnelle afin de vous sensibiliser et de vous expliquer en quoi consiste le burnout.

Dans un premier temps je vous parlerai de la notion de stress. Puis j’approfondirai la notion de stress au travail en détaillant le terme de burnout et ses différentes phases. En conclusion, je vous parlerai des 5 piliers sur la santé pour guérir d’un burnout.

Burnout Professionnel : son origine et ses 5 piliers de guérison

Il s’agit d’une réaction d’adaptation de l’organisme pour maintenir l’équilibre de l’état intérieur. C’est le principe de l’homéostasie.

  • 1. Le stress est à l’origine du burnout

Le mot « stress » est anglais  signifiant « contrainte » . Il est encore appelé syndrome général d’adaptation et désigne l’ensemble des réponses de l’organisme soumis à des contraintes environnementales.

Le stress a une connotation négative mais en soit s’adapter à son environnement est plutôt une bonne chose. C’est ce stress qui nous permet de ne pas rester au milieu de la route si une voiture arrive sur nous. Le stress, d’un point de vue biologique est donc la réponse de l’organisme à toute demande qui lui est faite. Les facteurs de stress (une remarque, préparer son mariage, peu dormir, la présence du chef…) vont générer une réaction de l’organisme que l’on nomme stress.

Il est nécessaire de différencier le stresseur (la cause), du stress (réaction de l’organisme) et de ses conséquences (maladie, anxiété, irritation…). Le stress professionnel répond à une autre définition qui renvoie à l’environnement et à la perception du salarié.

Le stress est ressenti lorsqu’un déséquilibre est perçu entre ce qui est exigé de la personne et les ressources dont elle dispose pour répondre à ces exigences. Bien que le stress soit perçu psychologiquement, il peut également porter atteinte à la santé physique. Le stress à court terme, engendré par exemple par l’obligation de respecter un délai, ne constitue pas un problème en soi, il peut en effet stimuler chacun à donner le meilleur de soi même. Le stress devient un risque pour la santé lorsqu’il est éprouvé dans la durée.

Le burn-out ou syndrome d’épuisement professionnel est une maladie caractérisé par un ensemble de signes, de symptômes et de modifications du comportement en milieu professionnel. Des modifications morphologiques, fonctionnelles ou biochimiques de l’organisme du sujet atteint, sont observés dans certains cas. Le diagnostic de cet état de fatigue classe cette maladie dans la catégorie des risques psychosociaux professionnels et comme étant consécutive à l’exposition à un stress permanent et prolongé.

Ce syndrome est nommé burn out syndrome chez les anglophones, d’où l’expression de burnout et Karoshi -littéralement « mort par excès de travail » au Japon. Elle désigne la mort subite de cadres ou d’employés de bureau par arrêt cardiaque, AVC ou suicide à la suite d’une surcharge de travail, d’un surmenage et/ou d’un stress associé trop important.

  • 2. Un maladie qui touche jusqu’à 3.2M de français

Le Karoshi est reconnu comme une maladie professionnelle au Japon depuis les années 1970. En France, elle peut désormais être reconnue comme une maladie professionnel, et prise en charge par l’assurance maladie, si celle-ci entraine une incapacité de travail temporaire supérieur à 25%.  Les candidats au développement de cette maladie ne sont pas moins de 3,2 millions en France.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère que le burnout  est un « phénomène lié au travail » depuis mai 2019 mais il n’est cependant pas encore entré dans la classification internationale des maladies. Il n’est donc pas encore reconnu comme maladie professionnelle par l’administration. Mais les choses changent..

Aujourd’hui nous savons que le burnout touche tous les secteurs d’activités car les exigences professionnelles sont de plus en plus fortes.

Ce syndrome d’épuisement concerne les personnes les plus dévouées. Ceux dont l’investissement au travail est important, trop important. Si la personne dévouée manque de reconnaissance de sa hiérarchie et /ou de son environnement professionnel, les conditions propices sont réunies pour la faire plonger.

Le burnout est une implosion résultant d’une rencontre passionnée et passionnelle entre :

  1. Un candidat passionné bourré de talent (ou courageux) et de générosité
  2. Un projet professionnel qui inspire le dépassement de soi et la performance
  • 3. Les facteurs de développement d’un burnout

Des facteurs personnels favorisent cette implosion :

  • une tendance au perfectionnisme
  • une exigence exacerbée
  • le peu d’estime de soi
  • un niveau d’anxiété anormal
  • certaines formes de rigidité
  • une mauvaise gestion des émotions
  • des comportements de type « sauveur »
  • un sentiment de devoir « donner sa vie pour les autres »

Inutile de vous dire que tous ces facteurs faisaient échos en moi.

Les valeurs profondes de la personne n’ont pas leur place dans son environnement professionnel. C’est une véritable négation de la personne dans ce qu’il a de plus humain. C’est trop largement insupportable pour que le cerveau s’en accommode : il développe la maladie.

L’engrenage est presque inévitable, il est en tout cas très fort. Ce qu’il y a de plus humain en nous ne peut être délibérément mis de côté sans que des dommages importants en découlent. J’ai cru le contraire c’était naïf et dangereux.

  • 4. L’évolution d’un burnout

Le burnout comporte 3 phases :

  1. La phase d’alarme est une réponse à court terme qui permet à l’organisme de se mobiliser contre l’agent agresseur. La force musculaire et les réflexes sont décuplés.
  2. La phase d’adaptation ou de résistance voit le corps mobiliser une forte énergie, libérant de nombreuses hormones et/neurotransmetteurs, adrénaline, noradrénaline, mais aussi endorphine, cortisol, dopamine et sérotonine…
  3. La phase d’épuisement entraîne des désordres métaboliques, en particulier une immuno-dépression. Le malaise envahit tout l’organisme et la lutte devient de plus en plus difficile. Le moral agit sur le corps. C’est la psycho-somatique par excellence, car le corps agit aussi sur le cerveau en aggravant l’état dépressif.

Cet épuisement psychologique nous affaiblit physiquement et mentalement. Trop de décisions, trop de pensées, trop de travail, trop d’obligations, trop d’interruptions, trop d’angoisses et pas pas assez de sommeil, pas assez de calme intérieur… Les 5 piliers de la santé ne sont plus respectés, le vitalisme c’est à dire notre force vitale inconsciente décroît et  nous devenons donc un terrain propice à la maladie.

  • 5. Guérir de son burnout professionnel

A la suite d’un burn-out, les 5 piliers de la santé afin de guérir sont:

  • Une alimentation saine individualisée frugale et variée
  • L’exercice physique dans la nature
  • La qualité & quantité suffisante du sommeil
  • La gestion du mental
  • La reconnexion à soi c’est-à-dire une connexion forte à sa source universelle

Le seul pilier que je respectais était celui de l’alimentation. Pour le reste j’étais dans le cercle vicieux : une gestion du mental catastrophique qui me procurait des ruminations mentales qui m’empêchaient de m’endormir. Mon mental se focalisait sur toutes mes tâches non accomplies donc je ne voyais pas comment m’octroyer du temps pour moi d’autant plus que je n’avais plus d’énergie. Et en ce qui concerne la reconnexion en soi, je préférais être dans la lutte pour atteindre les objectifs donnés par ma hiérarchie. Ces objectifs étant irréalisables mais surtout contraires à mes valeurs, je ne pouvais absolument pas me reconnecter à moi dans cet environnement.

Nous connaissons alors une sensation d’usure à tous les niveaux. Notre cerveau fatigué travaille et réagit aux stimulus d’une autre façon. Le neuroscientifique Matthew Walker a pu démontrer, en laboratoire, que les personnes mentalement fatiguées ont une perception plus négative de leur réalité et elles sont beaucoup plus sensibles émotionnellement. Nous avons tendance à penser que l’épuisement psychologique est dû à une accumulation d’erreurs, de mauvaises décisions ou d’échecs. C’est faux, la fatigue est, la plupart du temps, le résultat direct d’un volume excessif de tâches et d’activités que nous assumons sans percevoir qu’elles nous dépassent.

L’épuisement psychologique est un problème trop commun. Il arrive qu’une personne soit satisfaite de sa vie, il aime son travail, il a une partenaire qu’il aime, il est père. Tout ce qui l’entoure est satisfaisant cependant il constate tous les jours qu’il a de plus en plus de difficultés pour prendre des décisions, que son humeur est taciturne, qu’il ne peut pas se concentrer et qu’il a du mal à s’endormir. Il a le sentiment que trop de choses se passent à la fois dans sa vie tout en voulant que tout soit parfait. Sa capacité de contrôle est mise en danger et son épuisement mental devient évident.

En conclusion, je vous fais part d’une citation de Bouddha qui me semble très approprié lorsque nous vivons une situation de burnout « Le changement n’est jamais douloureux, seule la résistance au changement est douloureuse. »

N’hésitez pas à me laisser vos commentaires, c’est avec une grande joie que je vous répondrai.

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