Comment j’ai obtenu mon VIE en 2 mois aux États-Unis

Obtenir un V.I.E (volontariat à l’international en entreprise) pour travailler dans une entreprise française à l’étranger semble être un Graal, atteignable par une petite minorité. En fait c’est faux !

Bonjour, je m’apelle Jessica Ternier j’ai 24 ans et je suis moi-même passée par ce processus de recherche d’offres, de candidatures et d’entretiens. Mais, au final, j’ai réussi à obtenir avec mon copain deux V.I.E en deux mois dans la ville la plus compétitive du monde… New York. Et cela alors que nous venions de finir nos études et que nous avions décidé de partir en voyage à l’autre bout du monde.

Comment j’ai obtenu mon VIE en 2 mois aux États-Unis ?

Alors comment ai-je fait pour obtenir mon V.I.E si rapidement ? Quels sont les processus qui m’ont permis de me démarquer ? Quelles techniques ai-je mises en place pour être plus efficace ?

Etape 1 : Création de mes CV et Lettres de Motivation

Oui, je parle bien au pluriel. J’ai décidé de créer plusieurs exemples de CV et Lettres de motivation afin de présenter des profils spécialisés qui correspondaient exactement aux offres que j’étais prête à accepter.

Etant en école de commerce avec une spécialité en Digital Marketing j’ai fait un CV type : “Digital Marketing Specialist”, “Data Analyst”, “Business Analyst”, “Consultante Digitale”…

Pour chaque candidature, j’ai regardé, sur des sites comme Indeed ou Monster, les offres d’emploi qui correspondaient à ces types de poste, afin de relever les bons mots-clés à mettre dans mon CV, car je sais que celui-ci risque d’être lu et sélectionné par des robots avant d’être vu par un recruteur. Je mettais en avant certaines missions en fonction du poste. Par exemple, pour une fonction de consultante, je mettais en exergue mes expériences “clients” chez ATOS, une entreprise de conseil. De plus, Je mettais en valeur toutes mes autres expériences touchant au “conseil client” ou au “digital”.

Etant en recherche de V.I.E aux Etats-Unis j’ai décidé d’adopter un CV à l’américaine, sans photo et axé sur mes résultats. Idem pour mes lettres de motivation.

Je les ai fait relire par mes proches et par un contact à Business France, que j’avais démarché pour avoir des conseils. Cette personnalisation de mes documents de candidature m’a permis de mieux correspondre aux profils auxquels je postulais, d’être aux normes américaines, et de gagner du temps plus tard.

Etape 2 : Avoir une liste d’entreprises françaises qui recrutent aux Etats-Unis dans mon domaine.

Tout d’abord, je me suis constitué une liste des entreprises françaises dans mon domaine, pour lesquelles j’avais envie de travailler.
Puis, je me suis renseignée sur Civiweb et d’autres plateformes telles que Linkedin, Welcome To The Jungle, Angel List, CB Insight, pour compléter ma liste.
Je savais qu’en plus de regarder Civiweb tous les jours, il me faudrait aller sur le site carrières de ces entreprises régulièrement pour checker leurs offres VIE, ainsi que leurs offres non VIE mais situées aux Etats-Unis, afin de présenter une candidature spontanée et défendre le statut de V.I.E.
J’ai enfin créé un fichier Excel de suivi de mes candidatures pour ne pas rater une opportunité et/ou ne pas oublier de faire des emails de relance.

Etape 3 : Avertir mon réseau de ma recherche: l’aide peut venir de partout.

J’ai réalisé une courte vidéo, expliquant ma recherche de V.I.E et mes critères de prospection, que j’ai postée sur Facebook et Linkedin.
J’ai reçu beaucoup d’encouragements et quelques mises en relation, mais cela ne m’a pas permis d’obtenir mon VIE.

Etape 4 : Candidater sur CiviWeb et le site carrières des entreprises.

Je passais une heure le matin ou en soirée à regarder les nouvelles offres sur Civiweb et les sites des entreprises de ma liste. Chaque jour, j’essayais de trouver 1 ou 2 offres qui me plaisaient. Je me renseignais sur l’entreprise afin de modifier ma lettre de motivation et la rendre plus personnelle. Je cherchais des informations sur l’actualité de l’entreprise ou un projet en cours dans mon domaine.

Je postulais sur Civiweb et directement sur le site de l’entreprise. Parfois, je postulais uniquement sur le site des entreprises pour des candidatures spontanées. Je me suis rendu compte que les offres sur Civiweb sont parfois publiées en décalé, alors que le plus important face à la concurrence pour un poste, c’est la réactivité !

Etape 5 : Faire connaître mon nom dans l’entreprise et faire passer mon CV en interne.

Je faisais une recherche avancée sur Linkedin afin de contacter d’anciens V.I.E, des managers ou RH, afin de leur faire savoir que j’avais candidaté et que j’aimerais échanger avec eux concernant le poste, l’entreprise, etc. Puis, en les remerciant, je leur demandais de faire passer mon CV.

Mon objectif n’était pas de candidater à une centaine d’offres non ciblées, mais de sélectionner des missions que pouvaient me plaire, pour lesquelles j’étais qualifiée et de faire “du bruit” dans l’entreprise.

Pour automatiser ce démarchage, j’ai utilisé loutil Linkedin Helper. Pour chaque entreprise, j’envoyais environ 5-10 messages et j’avais 1 à 3 personnes qui me répondaient et acceptaient de me parler au téléphone. Avec le décalage horaire, je passais souvent mes appels et entretiens la nuit…

Etape 6 : Les entretiens pour un VIE

Je me renseignais très sérieusement, en détails, sur l’entreprise avant de passer mon entretien d’embauche. Je connaissais ses chiffres clés, son actualité, ses produits/services, ses clients et concurrents. J’avais aussi eu l’opportunité de récolter beaucoup d’informations sur les projets en cours grâce à mes contacts téléphoniques préalables avec l’entreprise..

Ma motivation et ma persévérance ont été payées de succès ! J’ai obtenu plusieurs offres et j’ai choisi celle qui me correspondait réellement. Cela m’a pris 2 mois en travaillant 2h par jour.

Conclusion sur les VIE aux Etats-Unis

Cependant, je ne suis pas la seule à avoir mis en pratique les bonnes stratégies et utilisé les meilleurs outils, à notre disposition pour peu que nous sachions où et comment les trouver. Ces 3 derniers mois, je me suis intéressée aux histoires tout aussi fascinantes et riches d’enseignement que la mienne, de V.I.E en poste dans le monde entier dans différents domaines. Ils ont trouvé leur poste plus rapidement que la moyenne grâce à de très bons conseils sur la manière de se démarquer, de faire jouer leur réseau, de co-créer leur VIE avec une entreprise.
Des techniques précieuses que j’ai récoltées et mises en forme dans un E-Book.

Ce livre s’inspire de plus de 100 témoignages de V.I.E, qui donnent tous leurs conseils, de la préparation aux candidatures aux entretiens. Cet ouvrage regroupe aussi plusieurs exemples de CV et Lettres de motivation type ainsi que la fameuse liste des entreprises françaises qui recrutent à l’étranger.

Jessica Ternier

Sources d’articles pour la rédaction :

Quel est la définition d’un VIE (volontariat international à l’étranger) ?

Le volontariat international à l’étranger est un engagement pour mener une mission d’intérêt général dans le cadre d’une relation contractuelle avec une organisation (par exemple : association, ONG, ambassade ou consulat). Elle peut être à but lucratif ou non lucratif. Elle permet de travailler dans de nombreux pays, pour des missions d’une durée déterminée (en général entre 6 et 24 mois) et à temps plein ou partiel.

Quels critères pour intégrer un VIE ?

Le volontariat international est ouvert aux Français et étrangers âgés de 18 ans minimum, jusqu’à l’âge de de 28ans. Il faut être de nationalité française, ou européenne, être en règle avec son service national, ne pas avoir de casier judiciaire, disposer de ses droits physiques, et avoir les conditions physiques nécessaires à la fonction visée.

C’est quoi un Volontariat international en administration (VIA) ?

Le volontariat international en administration (VIA) permet, sous certaines conditions, d’exercer une mission d’intérêt public pour la République Française dans un pays étranger. Cette expérience permet une prise de conscience des enjeux nationaux, dans le cadre d’une mission, dans l’un des organismes français implantés à l’étranger (ambassade, chambre de commerce, lycée français etc..).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *