Le microcrédit, c’est la solution de prêt pour les 2 milliards de personnes dans le monde qui n’ont pas accès à une banque et donc au crédit classique parce qu’ils n’ont pas suffisamment de revenus. Le microcrédit permet de lutter contre la pauvreté et favorise l’inclusion financière. En France, il y a 2 types de microcrédits. Cet article présente de manière détaillée les concepts, les caractéristiques, les différents acteurs du microcrédit et leurs rôles.
I/ Le microcrédit
Le microcrédit a été créé en 1976 par l’économiste bangladais Muhammad Yunus. Le professeur Muhammad Yunus fonde en 1976, la première institution de microcrédit nommé Grameen Bank. En 2006, il reçoit le prix Nobel de la paix.
Le microcrédit est un prêt accordé à des particuliers ou à des entreprises ne pouvant pas obtenir de prêt bancaire classique. Ces derniers peuvent être exclus des profils privilégiés par les banques pour différents motifs. On note le faible revenu, la situation professionnelle instable, le revenu non salarié, ou encore l’absence de travail.
Les personnes ciblées par les microcrédits sont :
- Les chômeurs ;
- Les travailleurs bénéficient de faibles revenus ;
- Les allocataires des minimas sociaux ;
- Les indépendants ne pouvant justifier de revenus fixes ;
- Toutes les personnes faisant face à plusieurs refus de prêts bancaires.
Le microcrédit a deux aspects principaux. Un aspect social et un économique. De ces 2 aspects découlent une dualité d’acteurs (le fonds de garantie et les associations). De nombreux organismes accordent des microcrédits professionnels ou personnels. Parmi eux, on retrouve :
- Les banques agréées par le Fonds de cohésion sociale ;
- Le Fonds de cohésion sociale ;
- Les organismes partenaires de la Caisse des Dépôts et consignations, parmi lesquels les restaurants du cœur ou encore France active ;
- Les plateformes web consacrées aux microcrédits solidaires s’inspirant du crowdfunding.
II/ Les caractéristiques du microcrédit
Rappelons que le microcrédit fait référence à une faible somme d’argent débloquée rapidement par les institutions financières. Il permet aux souscripteurs de faire face à une demande urgente. Le microcrédit a également pour but d’accompagner les particuliers ou les entreprises à la réalisation d’un projet d’insertion économique et sociale.
La particularité du microcrédit se joue au niveau de l’accompagnement. Ici, un accompagnement dédié est accordé à chaque emprunteur. Grâce à ces accompagnements, les entreprises créées sont pérennes et supérieures à la moyenne. On note également que leurs respectives sont meilleures.
Au cours des années 80 le microcrédit s’est beaucoup développé en France. En 2017, ses encours représentent 1,5 milliard d’euros. Le microcrédit peut être personnel ou professionnel. Pour les 2 cas, le taux est fixe et est compris entre 1,5 et 4 %.
III/ Le microcrédit personnel
Le microcrédit personnel est réservé aux individus ayant besoin de débloquer une somme d’argent pour faciliter leur insertion professionnelle, mais aussi personnelle. Les particuliers y font souvent appel pour un achat, une réparation automobile pouvant accélérer l’accès à l’emploi. Le microcrédit personnel peut également permettre de financer le permis de conduire, la stabilisation budgétaire, une formation, la rénovation énergétique d’un logement…
En prélude de l’octroi de microcrédits, les institutions financières évaluent tout d’abord le projet. Il est question ici de déterminer la capacité de remboursement de l’emprunteur. Par la suite, elles mettent en place un accompagnement budgétaire permettant de maximiser les chances d’obtention de financement et ainsi assurer son bon remboursement. Il faut noter que 8000 € est le montant maximal du microcrédit personnel. Ce crédit est remboursable sur 7 ans maximum.
Le microcrédit professionnel permet de financer la création ou le développement d’une activité professionnelle si les ressources de l’entrepreneur ne lui permettent pas de bénéficier d’un prêt bancaire traditionnel. Cependant le montant de ce microcrédit ne pourra pas dépasser les 10 000 € sur une durée de 4 ans maximum.
Les souscripteurs au microcrédit professionnel bénéficient d’un accompagnement tout au long du projet. De la construction du projet, à l’évaluation, jusqu’au financement. Dans 85 % des cas, les institutions financières accordent des crédits professionnels.
Pour un apprenti entrepreneur, il faut s’adresser à un organisme habilité, comme l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Economique). C’est le principal organisme de microcrédit professionnel en France. En 2016, le microcrédit professionnel a permis de créer et de maintenir plus de 35 000 emplois
Les banques peuvent proposer des microcrédits personnels via des acteurs sociaux, associatifs ou bien publics.
IV/ Les actions de La Banque de France
La Banque de France fait du soutien au microcrédit l’une des composantes majeures de son engagement économique et citoyen dans le cadre de sa RSE. Elle décerne chaque année 2 prix du microcrédit personnel et professionnel pour valoriser des parcours emblématiques de sa contribution à la lutte contre les exclusions. Elle organise aussi des rencontres régionales du microcrédit, associant des acteurs institutionnels bancaires et du monde associatif autour de tables rondes. À elle également de sensibiliser des prescripteurs potentiels du microcrédit comme les travailleurs sociaux.
De son côté, le grand public est désormais informé de l’existence du microcrédit grâce à mesquestionsdargent.fr. Enfin, la banque oriente les créateurs de micro-entreprises qui n’accèdent pas à des financements classiques vers des associations spécialisées dans la microfinance. C’est une des missions de ses correspondants TPE mis en place dans chaque département pour accompagner les dirigeants dans leurs différentes démarches.
La Banque de France met également en place pour ses collaborateurs du mécénat de compétence au profit des associations spécialisées dans la microfinance. En 2018, la Banque de France apporte 5 000 000 d’euros à la garantie du microcrédit, en accord avec le ministère de l’Économie et des Finances.
En conclusion, cet article traite du sujet du microcrédit en France. Nous retenons que le microcrédit, c’est un financement dédié aux personnes physiques et morales ne pouvant pas obtenir le crédit bancaire classique. On distingue le microcrédit personnel qui vise à faciliter l’accès au crédit bancaire des personnes à faible revenu ou détenteur des minima sociaux. Le microcrédit professionnel quant à lui permet de financer la création ou le développement d’un projet. Le microcrédit répond aujourd’hui en France à un vrai besoin d’agilité et de confiance attendu par les personnes en fragilité financière ou en précarité professionnelle.
V/ Sources et vidéos
l’Adie « https://www.adie.org/pour-creer-ou-developper-mon-entreprise/https://particuliers.banque-france.fr/info-banque-assurance/credit/microcredit
En vidéos :