Dans la première partie, nous allons aborder les grandes lignes à connaitre sur son mode de fonctionnement, puis nous terminerons par 4 conseils de bons sens (que j’applique à moi-même) pour gérer son PEA.
1. Le Fonctionnement du PEA
Le PEA (plan d’épargne en actions) est un produit d’épargne réglementé. Il permet de détenir des actions (françaises ou international via des ETF éligibles) dans un cadre fiscal avantageux. Si le plan est détenu plus de 5 ans, les plus-values réalisées et dividendes versés sur le compte ne sont pas taxés. Seuls les prélèvements sociaux sont dus.
Il existe deux types de PEA : le PEA classique (plafond de 150 000) et le PEA-PME (plafond de 225 000), et il est possible de cumuler les deux, dans la limite de 225 000 euros de dépôt.
2. Ses avantages fiscaux
Lorsque vous souhaitez sortir l »argent de votre PEA, les gains (dividendes et plus-values) sont exonérés de l’impôt sur le revenu (12,8%) à maturité du plan (5 ans). Les prélèvements sociaux restent dus (17,2%). En clair : vos gains seront minorés de 17,2% après 5 ans au lieu de 30% en dehors du plan.
Ainsi, il faut ouvrir son plan le plus tôt possible, qui à faire un petit dépôt de 100€, car c’est la date d’ouverture du PEA qui est pris en compte pour calculer les 5 années de maturité.
Le PEA est intéressant car la fiscalisé s’applique uniquement lorsque vous sortez l’argent de votre portefeuille boursier éligible. Ainsi, si vous réalisez des plus-values en achat / vente, votre compte n’est imposé que lorsque vous souhaiterez faire un retrait d’argent, pour le transférer sur compte bancaire, et contrairement au compte-titre, ou vous plus-values sont imposée l’année suivant la session.
3. Les frais liés au PEA
Depuis le 1er juillet 2020, une partie des frais liés à la gestion du PEA sont encadrés par la loi, avec des frais de tenu de compte maximum de 0.4% de la valeur annuelle des titres détenus, et en courtage, un maximum de 0.5% sur l’achat / vente des titres éligibles.
4. Les titres éligibles au PEA
Le PEA est un produit d’épargne réglementé, cela signifie qu’il est encadré par la loi. Le contrat est simple : des avantages fiscaux sont accordés sous réserve d’investir sur les titres autorisés.
Pour le PEA classique, il y a deux possibilités :
1. Actions, certificats, parts de SARL, titres de sociétés soumises à l’IS : les sociétés émettrices doivent être domiciliées en France, dans un état membre de l’Union européenne.
2. Parts de placements collectifs : il peut s’agir d’OPCVM (SICAV ou FCP) ou d’ETF. C’est où c’est intéressant, via des ETF Amundi ou Lyxor, vous pouvez acheter des ETF (qui répliquent vous les indices en achetant pourcentage de chaque action dans l’indice), et ainsi investir dans le NASDAQ, Dow Jones ou encore S&P 500, et investir ainsi dans les grandes entreprises Tech américaines.
Le PEA PME-ETI permet lui d’investir dans des petites et moyennes entreprises et des entreprises de taille intermédiaire, qui ont moins de 5000 salariés, et moins de 1.5milliards de CA. C’est un investissement plus spéculatif, avec un risque plus important, car les entreprises visées ont parfois des business moins établis, avec une volatilité de leurs cours plus importants.
Et enfin, à noter que les PEA exclus la majorité des investissements dans l’immobilier cotés (SIIC), d’investir dans les obligations, ou d’acheter en direct des actions côtés hors de l’Union Européenne.
5. Ouvrir son PEA
Pour ouvrir un PEA dans un établissement bancaire, il faut être majeur et domicilié fiscalement en France. Il est possible d’ouvrir un PEA par personne mais on peut cumuler un PEA et un PEA-PME (dans la limite de 225 000 euros de dépôts). Le PEA est toujours un compte mono-titulaire. Dans le cas d’un couple marié ou pacsé, chaque conjoint pourra détenir un PEA et un PEA-PME.
6. Dans quelles banques ouvrir son PEA ?
Les frais sont encadrés, donc il y a généralement peu de mauvaises surprises. Le mieux étant l’établissement bancaire avec lequel vous êtes déjà clients, sauf que certains ont un interface trading un peu vieillot, et qu’il peut être intéressant de passer via les fintech (autrement dit les banques en ligne), qui proposent des bonus à l’ouverture d’un compte en banque, proposent plus de choix dans les titres proposées à l’achat / vente, et ont des frais moins importants.
Mes conseils
Les 4 conseils de bon sens que je pourrais vous donner :
- C’est d’ouvrir le plus tôt possible son PEA, même si on a très peu d’argent à investir, car c’est la date d’ouverture qui compte.
- Si vous avez atteint le plafond de dépôt, vous pouvez proposer à votre conjoint d’en ouvrir un à son nom
- Selon le consensus, le mieux est d’avoir une stratégie d’investissement long-terme, sur lequel il y aura peu d’aller retour à faire. A titre personnel, je l’utilise pour acheter un ETF Nasdaq sur les valeurs Tech US, et des valeurs de croissance Française, à haute rentabilité, comme l’Oreal, Kering ou LVMH.
- Enfin, faire la technique de DCA (dollar cost average), c’est-à-dire de déposer et acheter chaque mois pour la même montant des valeurs choisies, afin d’etre impacté au minimum par la volatilité du marché.